Voici tout simplement l’extrait de l’infolettre de l’espace sérénité envoyé ce jour.

Le printemps peine à s’installer. C’est comme s’il était un peu éteint, comme s’il devait réapprendre à s’ouvrir, s’épanouir, retrouver ses marques, laisser exploser sa joie, sa chaleur, son côté insouciant.
Ce n’est pas qu’il soit en manque de tout ça, non, puisque vers la fin de l’hiver, on a vu les ressources prêtes. C’est plutôt comme s’il n’osait pas, maintenant que c’est à lui.

Ces quelques paroles, qui sont miennes, vous parlent-elles ? Avançons :
Mon monde extérieur reflète mon monde intérieur… Quel est ce reflet, aujourd’hui ?

– J’ai vu les ressources, mon entourage a pu en profiter, pas de doute. Et maintenant, je me lance ?

– J’ai nourri, dans mon cœur, des ressources. Elles ont manifesté leur existence. Par petits flashs. Et maintenant ? Vais-je les laisser s’exprimer pleinement ?

– J’ai accumulé tant de belles choses, d’envies, de projets dans mon cœur. Je les ai nourris, laissés entrevoir au monde. Et maintenant que l’on m’offre la possibilité de les exposer en plein jour, de les vivre pleinement, de les offrir, de les faire grandir à la lumière ? J’hésite.

Quelle peur se cache derrière ? Car peur il y a forcément, sans quoi ce serait déjà fait.
Peur de rater, d’être ridicule ? Ou peur de réussir ? Peur de laisser le connu, le confortable derrière soi, pour faire le saut dans le vide, l’inconnu ? Peur des changements, que l’on sait inévitables mais non maîtrisables ?

Dans une autre infolettre, je parlais des opportunités que nous avait offertes 2020, cette année exceptionnelle de bouleversement total de nos habitudes, d’effondrement de nos certitudes, nous obligeant à réinventer notre existence. Une occasion (presque) unique de remettre les compteurs à zéro.

Que nous a appris 2020 ? Pour ma part, une nette prise de conscience confirmant que nous ne maîtrisons absolument RIEN dans nos existences, malgré tous nos efforts, toutes nos croyances, tout notre déni.
Bien sûr, on le savait déjà : qui n’a pas vu un de ses projets annulé pour cause d’accident, de météo défavorable, de partenaire malade… ou autre « coup du sort » ? Et en même temps, qui n’a jamais vécu la bonne surprise, la soirée tristounette qui, par une proposition à l’improviste devient géniale, l’invitation inattendue à un événement espéré, l’impasse qui trouve sa sortie « miraculeusement » ? Les événements de l’an passé auront-ils réussi à nous faire lâcher-prise là-dessus ?

Il ne s’agit pas de ne plus rien projeter, préparer, espérer… mais d’arriver à ne plus attendre un résultat voulu, décidé. Je me sens l’envie, la motivation, l’enthousiasme, la joie de faire ceci ou cela, et je le fais, sans en attendre un résultat précis : je verrai où cela me mène. Et CONFIANCE que la Vie est évolution, pour le bien, le mieux… même si elle me fait passer par des moments, situations, expériences que je, en tant qu’humain, considérerai comme « négatifs ».

Et c’est là que je rejoins le début de mon texte…
Pour moi, chacun a vécu les événements de 2020 selon son propre monde, ils ont fait ressortir, pour chacun de nous, personnellement, ce dont nous devions nous occuper à ce moment.
Injustice ? Colère ?
Manque de contacts physiques, d’échanges ?
Perte d’emploi ? Nouvel emploi ? Agendas au quotidien renversé ? Temps à disposition ?
Divorce ? Violence ?
Peurs ? De quoi, il y en a tant ?
Impuissance ? Oppression ? Solitude ?
La liste ne pourra jamais être exhaustive, car toutes les émotions et tous les ressentis humains vont s’y retrouver. Autant de personnes, autant de mondes… Les questions à se poser pourraient être :
– Qu’est-ce qui se cache derrière ça, que je ne veux/peux pas voir en moi pour que la Vie ait besoin de m’en faire voir le reflet dans mon existence ?
– Qu’est-ce que la Vie m’oblige à vivre ? Est-ce que j’en profite pleinement ?
Et surtout : et maintenant ? Que fais-je de ces prises de conscience ?
« Chouette c’était de bons moments, c’est bête il faut recommencer comme avant. » ?
Ou son parallèle « Ouf ! C’était dur, mais maintenant recommençons comme s’il ne s’était rien passé. » ?
Ou encore « Bon. J’ai vu ce qui n’était plus à sa place dans mon existence et je fais le ménage/de l’ordre et je repars d’une autre façon. » ?

Si les premières phrases de ce texte vous ont parlé, vous savez déjà la réponse.

Je nous souhaite donc d’arriver à OSER manifester lumineusement cette nouvelle personne qui a émergé, nourrie de l’être essentiel en nous, d’OSER la laisser prendre les rênes de nos actes. Nul besoin de devenir un autre Einstein ou un autre Steve Jobs, peut-être simplement l’élan est-il de nous rapprocher de la nature, de boire le café avec un ami… ou un inconnu, de sourire à une caissière, d’accepter ce nouveau job, de faire le deuil d’amitié qui s’est tarie…
Simplement OSER laisser l’élan joyeux nous traverser et exister dans la matière.

Aujourd’hui, juste aujourd’hui. Maintenant, juste maintenant.

Cet été, en tous cas…

(Image par congerdesign de Pixabay )

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