Mes réflexions suite à la lecture de l’article de Migros Magazine : « Les épidémies ont un impact profond sur la santé mentale des gens ».

« Les épidémies ont un impact profond sur la santé mentale des gens ».
Rien que le titre dit déjà qu’on ne doit pas jouer avec. Il faut prendre les renseignements au plus vite, cela n’est pas forcément facile dans l’urgence, et surtout communiquer clairement, sans exacerber les peurs, qui vont, c’est connu, fausser les réactions des populations en leur faisant perdre leur bon sens, ou ce qu’il en reste (voir plus bas).

L’OMS aurait créé un néologisme, infodémie, qui s’entend « surabondance d’informations, bonnes et mauvaises lors d’une épidémie». Enlevez « épidémie » : n’est-ce pas déjà une tendance générale ? Madame Briand déclare que les épidémies sont particulièrement propices aux fake news parce que ce sont « des phénomènes anormaux qui s’associent à une grande peur ». J’aurais envie dire que tout événement qui excite les plus bas instincts humains (peur, jalousie, envie, méfiance, moquerie, etc.) sont générateurs de cette surabondance d’infos, bonnes ou mauvaises, vraies ou fausses : les gilets jaunes, la vie privée des célébrités, l’insécurité, etc.

Madame Briand nous confirme que la grippe saisonnière est parfaitement comparable au Covid-19, et que celui-ci « n’a pas du tout le même impact sur les gens ». Quelqu’un, dans son département, s’est-il demandé pourquoi ? Moi, la grande différence que je vois, c’est justement la communication officielle. Comme susmentionné, il aurait peut-être fallu éviter d’exacerber les peurs des populations : nombre de morts répété chaque jour, pour le monde entier, mise en évidence des rares cas de personnes jeunes ou « en bonne santé au départ » qui ont développé des symptômes importants, déclaration d’incurabilité, etc. Oui, la communication officielle au sujet de Covid-19 aura été démesurée et axée sur la peur, même si quelques fois, un orateur « balançait » un « mais pour l’instant c’est sous contrôle, il ne faut pas avoir peur ».

Plus loin dans l’article, Madame Briand prétend que l’OMS « essaie de diffuser le plus largement possible de l’information fiable » et que l’objectif est de donner des « informations pertinentes pour la vie quotidienne » et qu’il « faut éviter de partager des informations erronées » pour lutter contre les fake news.
Je ne crois pas être la seule à avoir remarqué que toutes les premières infos émanant de l’OMS se sont révélées être fausses… Qu’elle a partagé des informations erronées, que les états ont relayées à leur tour, imposant des restrictions à leurs populations en toute bonne foi.

La suite de l’article est un vivant exemple de mon outil préféré en développement personnel : le miroir. Tout ce que l’on voit est reflet de ce qui est caché.

On y parle du profil des « désinformateurs ». A noter qu’il est donc présenté de façon évidente que seules les informations officielles sont les « bonnes ». Les désinformateurs sont donc :
1° des gentils qui n’ont juste pas compris. Possible, cela existe partout.
2° « des charlatans qui vont utiliser la peur des gens pour leur vendre des choses, qui sont dans le meilleur des cas inutiles, mais parfois peuvent être dangereuses ». On pourrait y voir ceux qui vont vendre de l’eau du robinet en la prétendant « eau sacrée de protection et de guérison» (ou autre florissante idée)… mais on pourrait aussi y voir certaines firmes qui se frottent déjà les mains en pensant aux profits à venir. N’insistons pas trop là-dessus tout de suite, car nous serions tout de suite dans la catégorie suivante :
3° ceux qui diffusent des informations « liées à une vision du monde particulière, <> qu’on appelle les théories du complot ».
Je note que l’exemple donné, à savoir que quelqu’un aurait « prétendu que le Covid-19 n’était pas un virus mais une bactérie et qu’il suffisait de prendre certains antibiotiques pour s’en protéger » est effectivement une info proche de la vérité mais mal interprétée (cas 1°). Bon exemple. Pourquoi vouloir le lier au cas 3° ? « Cela s’articulait aussi avec une théorie du complot avec l’industrie pharmaceutique aux commandes, essayant de nous vendre des vaccins » ??? Quel est le lien avec l’exemple ? Ce n’est que la 1ère répétition de la « théorie du complot »

Le journaliste pose ensuite heureusement la question de la perte de confiance du public avec « des Etats qui ont été à la limite de la désinformation, notamment sur les masques ». De l’avis de Madame Briand, elle existait déjà et s’est juste cristallisée sur certains politiciens ou/et experts, parce que leur communication aurait été trop « traditionnelle » !
J’ai quand même peine à croire que le fait de dire que les masques ne servaient à rien ce printemps, au contraire même, et qu’à présent on nous les fasse porter pour un oui ou un non, en toute occasion, parfois (souvent) même à la limite de l’absurdité aurait mieux passé si tout ça avait figuré sur Instagram ou si on avait créé une chaîne Youtube. Pour moi, certains Etats se sont trouvés carrément dans la désinformation et non pas « à la limite ». Ils se sont retrouvés dans un cas 4°, à mon sens, celui du désinformateur qui doit dire quelque chose, mais ne sait pas quoi dire vraiment, qui doit ménager la chèvre et le chou, et si possible ne fermer aucune porte, pour pouvoir en ressortir.
Je suis en revanche d’accord sur le fait que la perte de confiance existait déjà avant. Et pourtant, au début, le peuple a renouvelé sa confiance en les institutions, suivant sans trop rechigner ce qui était prescrit. Pourquoi cette « rechute », alors ? Cela fait des années que cette confiance est mise à mal à cause de divers mensonges, profitant à une poignée de personnes/entreprises, négligeant, voire même lésant sciemment les populations. Des scandales ont éclaté, révélant ce qui se cachait depuis si longtemps : conflits d’intérêt au niveau politique, études faussées au niveau de la santé… Je ne veux pas rendre cette liste exhaustive, cela ne mènerait à rien.

Madame Briand a raison quand elle déclare ne pas croire « qu’il puisse y avoir de cohésion sociale sans un certain degré de confiance dans les institutions ». A mon sens, la cohésion sociale s’est beaucoup perdue et continue de diminuer parce que les gens ne savent plus à qui faire confiance. Personne n’est spécialiste en tout. Quand on doit décider quelque chose dans un domaine qui n’est pas le nôtre, on se fait aider, conseiller, et on doit pouvoir faire confiance à ce partenaire. Si celui-ci a à cœur les intérêts d’autres, il ne me conseillera pas complètement, négligera mon cas, et s’il a à cœur les intérêts de mon « adversaire », ce sera pire, il me conseillera faussement. Et c’est ça qui arrive de plus en plus. Ce n’est pas qu’une question « d’écoute » comme il est répété dans cet article comme un mantra.
Il est temps que nos institutions, ainsi que les institutions internationales, redeviennent libres et indépendantes. Fiables, en fait.

En fin d’article, Madame Briand dit que « les gens qui ont peur, ont tendance à croire davantage des énoncés simplistes plutôt que nuancés, donc complexes, à suivre davantage leurs émotions que la capacité de discernement qu’ils ont habituellement dans la vie quotidienne ».
Cette phrase me pousse à exprimer ma réflexion en deux voies distinctes :
1° Serait-ce pour ça que l’information officielle est axée sur la peur ? Après vous n’avez plus qu’à dire ce qu’il faut faire, vous venez sauver le monde et on vous obéit ?
2° Beaucoup de gens sont prêts à écouter un discours nuancé, beaucoup de gens ont gardé leur bon sens, l’écoute de leur petite voix intérieure, libre de toute entrave. Mais beaucoup aussi ont perdu toute capacité de se responsabiliser. De nos jours, il faut trouver un coupable, un responsable à tout ce qui nous arrive (surtout tout ce qui nous arrive de « mal », le bien on arrive toujours à se l’approprier…). Et ça, c’est une question d’éducation.

La masse des « désinformateurs » de Madame Briand (et de l’OMS) est à trier. Comme n’importe quel groupe, elle contient un peu de tout (« il faut de tout pour faire un monde »… et un groupe, quel qu’il soit est un monde en soi). Au-delà des 1°, 2°, 3° ou même 4° type de « désinformateur », je rajouterais le 5° : celui qui diffuse simplement une autre information que l’officielle. Elle n’est pas forcément fausse, elle n’est simplement pas celle de la majorité ou/et l’officielle. Et on a vu dans l’histoire que ce sont souvent ces gens qui ont fait avancer le monde.

Puis l’article en vient au sujet du fameux vaccin, « riche en fake news ». A la question de savoir si son département est préparé à affronter la vague, la réponse de Madame Briand est des plus floue et incohérente. J’ai eu beau la lire et relire, je ne vois pas le fil rouge. Il y aurait 2 enjeux : l’espoir de « revenir à la vie d’avant » à « gérer sans désespérer les gens » et le fait que certains vont demander la gratuité alors que d’autres vont argumenter sur les frais importants investis. Où seront les fake news là-dedans ?
Puis, elle rajoute : « nous sommes en train d’essayer d’expliquer un peu mieux ce qu’est un vaccin, comment ça fonctionne, ce que font les entreprises qui les développent pour être sûr qu’il y ait le moins d’effets secondaires possibles ». Alors là je dis « ah bon ? » : c’est vraiment un sujet pour lequel il n’y a pratiquement aucune information ! On ne sait officiellement rien des études effectuées, ni des essais, ni des effets secondaires possibles. Porte grande ouverte aux suppositions et aux « informations non officielles », quelles qu’elles soient…

Dernière question : « comment convaincre les anti-vaccin par principe ?» Et on nous répète là encore que « pour une partie <> cela s’inscrit dans une théorie du complot ». Je déplore que l’on utilise cette « théorie du complot » à toutes les sauces pour condamner et surtout dénigrer ceux qui ne pensent pas pareil que les officiels. Mais bon. Madame Briand rajoute que dans nos pays, on est aussi contre les vaccins « parce qu’on voit davantage le risque lié au vaccin que le risque lié à la maladie ». L’OMS ne nous sermonne-t-elle pas régulièrement pour nous assurer que les vaccins sont risque zéro ? De quel « risque lié au vaccin » parle-t-elle donc ? Peut-être par expérience, suite au scandale du vaccin ROR en Amérique (et d’autres pays, d’ailleurs) ? Va savoir…

Le mot de la fin est « il faut que les gens, particulièrement les groupes à risques, comprennent le risque lié à la maladie et ainsi ils vont pouvoir juger eux-mêmes si le vaccin est pertinent pour eux ou pas ».
J’approuve à 100%. 4 réflexions :
– Les gens doivent pouvoir choisir librement pour leur santé. Quid, alors, de la menace de vaccination obligatoire ? Ce n’est pas une fake news, ça, on en a officiellement évoqué la possibilité.
– Les gens doivent savoir quels sont les groupes à risque. Il y a à ce sujet plus d’infos, suggestions, réflexions « populaires » que de résultats nets d’études. Parfois même les médecins disent « Normalement vous n’êtes pas dans un groupe à risque, mais bon, dans le doute… » Que sont sensés penser les profanes ? Comment voulez-vous éviter les « infos populaires » ?
– Les gens doivent savoir quel est le risque lié à la maladie. Pour l’instant encore, les informations officielles se cantonnent à donner des statistiques de contamination voire de décès, mais pas du réel risque/impact pour la population. Si cette maladie est comparable à la grippe saisonnière, ce que pose Madame Briand, pourquoi une réaction officielle si « virulente » ?
– Les gens doivent savoir quel est le risque lié au vaccin. Et cela sans fraude.

Nous sommes donc d’accord que l’information est le nerf de la guerre anti fake news. Mais une information claire, même si nuancée, empreinte de vérité, sans cachotterie et libre de toute influence économique. De cette façon, on pourra même intégrer une pensée différente de la doctrine officielle et ouvrir des portes.
Le monde, la Vie évolue sans cesse et l’on peut comprendre que l’information bouge, elle aussi. Ce que l’on pensait juste hier se révèle peut-être incorrect ou partiel aujourd’hui.

Pour retrouver la confiance des populations, les gouvernements doivent pouvoir prendre leurs décisions libres de toute influence, qu’elle soit économique ou même simplement la  peur.
Et donc, les institutions, étatiques et internationales, doivent elles-mêmes se retrouver libres de toute influence pour être fiables et pouvoir faire leur travail d’étude et d’information correctement.
On pourra faire ce qu’on veut en aval, ce sera comme mettre un sparadrap sur une plaie hémorragique…

Je voudrais encore dire que je ne m’occupe pas de la théorie du complot : agir jour après jour au plus proche de ma conscience, observer dans le miroir de mon existence les « poutres qui sont dans mon œil » et travailler à les enlever m’occupe assez, le reste suit en son temps.
Peut-être bien qu’il est réel, ce complot, et la meilleure façon de nous prouver « officiellement » le contraire, c’est d’agir honnêtement.

 

Grand-Saconnex, septembre 2020

Lien article susmentionné : https://issuu.com/m-magazin/docs/migros-magazin-37-2020-f-ge?viewMode=magazine&mode=embed    p.18

Image par Michael Bußmann de Pixabay 

 

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